RE: Traitrise, agitation et massacre.
Sir_Earendur Le feu crépite dans la cheminée de la chambre impériale. Un jeu de lumière rougeâtre danse sur les murs recouverts de marbres blancs. Magnifique vision. Mais l’heure n’est pas au rêve. L’heure est à la guerre, au conflit, aux meurtres, aux massacres, à la trahison. Eärendur le sait. Mais le temps d’une nuit, il a abandonné l’armure, préférant s’adonner à des combats plus voluptueux, mais non moins intenses, en compagnie d’une servante sure de la victoire de son empereur bien aimé.
Tandis que la belle dort paisiblement, dénudée dans les draps de soie, l’empereur regarde à l’extérieur. Debout, nu devant une verrière de cristal, il observe l’extérieur, la ville, le lointain. Au pied des murailles, des bûchers ont étaient érigés. On y brûle les corps. Les corps des soldats tombés au combat, que l’on a pas le temps d’enterrer. Et les corps des insurgés qui ont étaient pendu, et que l’on a plus la place d’exposer. Certaines rues de la ville sentent la mort, dégagent une odeur de charnier répugnant. La neige est, pas endroit, couverte d’un sang infâme qui s’incruste partout. À cette simple pensée, Eärendur grimace. Tous ces morts. Et tous ces cadavres à venir…mais certains brûlerons bientôt sur les bûcher…très bientôt. Des têtes vont tomber.
Il colle sa tête au cristal, pensif. Est-ce une erreur ? A-t-il choisit les mauvaises personnes pour l’accompagner dans sa quête du pouvoir? Et ses anciens compagnons, qu’il traque désormais ? Triste dilemme pour le nouveau suzerain, accédant à son trône par le fer. Il retire la bague qu’il porte au doigt. Une alliance. Forgée il y a quelques années de cela. Il y a quelque chose de gravé sur le métal : "Eärendur & Ellenthiel". Quel espoir dérisoire ! Le mariage n’a jamais eu lieu. Elle a même fini par décliner son offre, se croyant être une parure. Et cet amour insensé à conduit à la plus grosse erreur de la vie de l’ancien Lord : la perte de son immortalité. Les femelles sont véritablement des créatures manipulatrices…un petit sourit illumine son visage à cette pensée…ah, Favole…quelle habileté pour piéger Renart et le Bastringage. Quelle maîtresse en manipulation ! Formidable prédatrice.
Enfin…ses conseils n’ont pas toujours étaient avisés. Probablement moins que ceux de l’empereur…combien de dangers flairés et ignorés ? Combien d’intuition se révélant véritable ?
Mais cette fois ci, celui qui prévoyait les complots était le comploteur. Echec. Et mat. Le roi était tombé, la reine avait quitté l’échiquier, le cavalier été tombé, les fous également. Et les tours tremblaient sur leurs fondations. Un royaume ridicule balayé en si peu de temps…et un empire à l’avenir glorieux pour le remplacer.
Une main brûlante vient caresser le torse de l’empereur qui sent un corps ardent se coller contre son dos, une poitrine gonflée se coller sur ses omoplates…quand elles ne complotent pas, les femmes ont la tendresse…
-Empereur, quelque chose vous tracasse ?
Eärendur se retourne doucement, faisant face à l’humaine. Un corps sublime, des cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaules, des yeux d’un vert pénétrant…Cellendhyl ne savait peut être pas gouverner, mais il savait choisir ses servantes. Les bras musclés du suzerain entourent le corps de la domestique, ses doigts venant chatouiller sa colonne vertébrale, arrachant à la jeune femme un frisson.
-Je pense au passé. Et au futur.
-Ne vous souciez pas de cela pour le moment majesté. Il y a plus important à faire pour le moment. Pour le bien de l’empire, bien entendu.
La bouche de la jeune femme vient emprisonner les lèvres d’Eärendur tandis que ses doigts agiles se font indécents. Est-ce une conduite à tenir à l’égard d’un empereur ? En tout cas, celui-ci ne semble pas s’en offusquer, bien au contraire.
La bague qu’il observait précédemment entre ses doigts chute, venant heurter le sol en un tintement métallique. Mais qu’importe ? Dans un ballet somptueux, les deux corps se heurtent, s’enlacent, se collent, l’éloignent. Ils tournent frénétiquement, s’embrassant. Les deux êtres nus tombent doucement sur le lit, se noient dans les draps de soie, les chairs se frôlent avant que les amants d’une nuit n’entreprennent d’explorer leurs plus doux secret…
Cela donnera peut être lieu à un marmot ? Qui sait ?
Minuit. Tout est calme. La fureur nocturne s’est calmée. Mais une main féminine vient faire glisser ses doigts fin sur le manche en nacre d’un poignard. Le poignard…l’instrument le plus utile pour assassiner les dirigeants, hauts dignitaires…facilement dissimulable, une femme s’introduisant auprès de sa victime pour quelque proposition audacieuse n’a aucun mal à atteinte sa cible. La lame glisse sur le tissu. Un éclat de la lune est reflété par l’acier. Mais l’homme qui va bientôt rejoindre le mont Dréel ne se rend compte de rien. Hélas, les dirigeants de royaume, d’empires et de république ne périssent dignement qu’à de très rare occasion. Et quand ils sont assassinés, leur bourreau ne fait même pas usage d’arme en matériaux conforme à leur rang…navrant…
La lame vient trancher la carotide. Le geste est simple, rapide, fatale. Mais pas un son ne sort de la bouche de la victime. Le fluide vital, écarlate, se repend en de gracieuses auréoles autours du corps. Magnifique.
Dans les rues de la capitale nordique, les soldats patrouillent, un peu nerveux, mais inconscient de l’homicide qui a eu lieu. Ils discutent boisson, femme, armes. Des futilités du genre…que cela est triste.
Les sentinelles continuent de guetter l’horizon, cherchant la moindre trace de l’activité ennemie…les chevaliers de Dun Liath, les Lauciens…
Mais les Lauciens sont bien trop occupés à pleurer sur le corps de Islem Nathaniel, tombé sous la lame d’une jeune femme l’ayant férocement assassinée. Les gardes cherchent, mais elle doit être loin à présent…très loin. Le désert est vaste, elle saura s’y réfugier.
Et pendant que la servante gémit d’extase, l’empereur hurle de rire, un rire malsain, un rire démoniaque.
Mais…les yeux du public auraient t’ils étaient abusés ? L’empereur s’esclaffe t’il pour une raison qui n’a pas lieu d’être ?
Car le corps au sol nÂ’est pas celui du dirigeant du parti laucienÂ….mais bien celui, de son assassin !
édité au tour 2119 par SirEarendur