Renart avait de nouveau du courrier, une lettre de Dame Favole :
" Cher Capitaine,
Ce n’est pas sans mal que je peux enfin vous écrire. Le soir de notre rencontre a été assez mouvementé pour moi, et j’ai bien failli devenir le cadavre qui aurait déclenché cette guerre.
Enfin, le principal c’est que tout le monde soit sauf et que ma voix ait bien été entendue par le conseil. J’espère pouvoir très bientôt vous communiquer cette liste. Je reste optimiste sur le vote d’un cessez le feux et d’un respect de territoire mutuel.
Je ne pense pas avoir le temps de répondre à votre « petite frère » rapidement. Je vous avouerais avoir été très surprise par sa missive. Sans trahir le secret médicale, rassurez le. Votre Jim ne va pas mourir, et ce n’est pas contagieux, par contre prévenez le que « cette maladie » risque de se répéter de temps en temps.
Dés que je pourrais me libérer, j’essayerais de venir moi même le rassurer.
Prenez soins de tous les deux.
Dame Favole.
PS : Pourrais je vous solliciter pour me rendre un grand service ? Dame Siriane, mon amie qui est morte chez vous, avait un pendentif de famille auquel elle tenait beaucoup. Pourriez vous me le faire parvenir. La pauvre à du mal a se remettre de cet accident et ne cesse de le réclamer. Dans le pire des cas, pourriez vous me donner le nom de celui qui le possède afin que je puisse voir si je peux le négocier ?
Je vous remercie dÂ’avance pour elle."
Et une du régent, Methusaleah :
" Cher Renart,
Ce vieillard d’Alpheratz, n’était pas si innocent que cela, en effet j’ai les preuves que cet homme a agressé la Princesse Nalia, qui n’a eu comme autre choix de le tuer pour se défendre.
En ce qui concerne la fête, ce n’était en aucun cas un bal au sein du château, mais une simple fête organisée aux portes de la capitale sous de grandes tentes pour vous accueillir.
Pour cet assassinant je tient simplement à vous signaler que damoiselle Vectra n’a été que de passage au Royaume du Nord, et qu’elle nous a quitté il y a bien longtemps de cela. Je ne comprend pourquoi vous condamnez tout le royaume pour l’agissement d’une personne isolée… condamnez vous aussi les enfants pour les crimes de leur parents ?
De plus vous accusez damoiselle Vectra de meurtre, mais avant de la condamner lui avez vous fait un procès ou l’avez vous exécuter sans même entendre sa version ?
Vous dites que vous avez la noblesse du cœur, mais je ne vois point de noblesse dans le fait de massacrer des innocents qui n’étaient au courant de l’affaire ni d’Adam ni d’Eve. Pour moi ces agissement ne sont pas ceux de hors la loi, ni de pirates, mais de vulgaires barbares.
Sachez aussi, que dés que j’ai su qu’il y avait eu un meurtre chez vous et qu’il était possible que cela soit une personne de notre royaume je vous ai contacté pour essayer de trouver une solution diplomatique, mais vous m’avez complètement ignoré.
Je recherche toujours une solution diplomatique a ce conflit et j’espère que un cessez le feu pourra être signer rapidement.
Cordialement,
Methusaleah Lannister, régent du Royaume du Nord."
Sa lecture terminée, le Capitaine mit son index et son majeur dans la bouche et se mit à siffler.
Droatobut, son perroquet rapporteur ne tarda pas à se montrer
« Droatobut, c’est l’heure de la dictée !
Droatobut, c’est l’heure de la dictée !
Ah non tu vas pas recommencer avec ça !
Ah non, tu vas pas… »
Entre deux haut le cœur, les alcooliques alentours purent voir le Capitain courir après son perroquet en agitant les bras de manière menaçante : une scène quotidienne au Bastringage.
Quand il l’eut finalement attrapé, Renart dit à son Perroquet :
« Bon alors retiens bien le message et répète le à Dame Favole, rien qu’à elle compris ?
- Je ne parlerai que sous la torture CapitÂ… (Baffe !) Bon ! Bon ! Je ne parlerai pas du tout !
- Bien ! Alors écoute :
Dame Favole,
Rien ne peut me causer plus de joie que de vous savoir saine et sauve.
Le cessez-le-feu et d’ores et déjà acquis du fait de vos grâces et de la confiance que vous avez su établir entre nous.
J’ai bien reçu une lettre de votre régent où il démontre une fois de plus que son arrogance n’a d’égale que sa bêtise, mais je passerai outre : l’homme n’est de toute évidence qu’un pantin avec lequel il vous faudra faire avec pour rendre sa dignité à votre Royaume et le débarrasser des rats qui l’infestent de l’intérieur.
Vos ennemis sont mes ennemis Dame Favole, vos amis les nôtres, et c’est pour cette raison que je me réjoui de savoir Dame Siriane de retour d’entre les morts où je regrette chaque jour (et allez savoir pourquoi, surtout chaque nuit) d’avoir permis qu’on l’y emmène.
Je ferai en sorte que son collier, s’il n’a pas déjà été revendu, lui soit rendu au plus tôt.
Madame, je veux vous renouveler une nouvelle fois mon invitation à rejoindre le Bastringage au cas où la tâche qui vous incombe vous paraîtrait trop lourde.
Mais je vous sais courageuse et déterminée, aussi je vous offre en premier lieu mon soutien dans votre quête de paix retrouvée au Royaume du Nord, puisse mon bras vous aider à porter la couronne, car je ne vois guère d’autre personne que vous Madame, capable et digne de régner et d’assurer la prospérité de votre peuple.
Faites-moi parvenir la liste de vos ennemis au plus tôt que j’informe les Bastringues de leur identité.
Serviteur,
Capitaine Renart.
PS : Je ne sais pas ce que Jim a encore pu inventer pour vous importuner, mais n’y prêtez pas attention, le garçon est un peu dérangé depuis la perte de notre pauvre maman… «
Droatobut demeura interloqué
« - Quoi ?! Le mousse est ton frère Cap’tain ?
- Mais non, mais non, ne fais pas attentionÂ…
- Alors pourquoi tuÂ… ?
- Laisse tomber amigo, tu ne connais vraiment rien aux femmes. »