RE: Apres le calme...le neant...
Wildwind Quelque part, ailleurs dans le désert…
Blanquette, la petite chèvre noire qui ne s’affolait jamais, se promenait entre les dunes d’un air nonchalant, mais donnant pourtant l’impression de chercher quelque chose.
Elle finit par s’arrêter vers le sommet d’une dune, le nez au ras du sol, songeuse.
Elle avait survécu au cataclysme, elle avait entendu le désert qui gémissait alors que le sable engloutissait toute trace de civilisation. Mais elle ne s’était pas inquiétée, car personne ne lui avait dit qu’un cataclysme était impossible.
Et la voilà qui gratte, maintenant ! Elle creuse le sol de ses petits sabots agiles, et un chapeau commence à apparaître. Un chapeau troué d’une flèche… Inlassablement, elle continue de creuser, le sable qu’elle dégage cascadant le long du flanc de la dune, et dont les grains volatils se font ensuite emporter par le vent. Une demi-heure à peine après la fin de la catastrophe, Wildwind était tiré d’affaire. Il avait du sable dans le nez, ses yeux le brûlaient, mais en moyenne il était vivant, et c’est pour lui tout ce qui compte dans la vie.
Au bout de plusieurs tentatives, il finit par réussir à se levé, et se laissa conduire par sa chèvre, qui grâce à son odorat et son intelligence qui étaient supérieurs aux siens, le ramènerait vers les survivants de sa ligue. Il déplora quand même la perte de son fidèle destrier, Bisounours, qui, une fois qu’on s’était habitué à se faire consciencieusement marcher dessus et qu’on arrive à le persuader à marcher et à aller dans la bonne direction, lui aurait été bien utile pour entreprendre ce voyage.