Vendetta

Voila maintenant quelques temps que la cité des Plaines avait été victime de l'invasion de plusieurs membres du Parti Laucien. Fameuse ligue réputée pour sa sagesse et sa soif de paix a travers tout le désert. Quel bel exemple de cette utopie. Un systeme organisé hyerarchiquement, des subordonnées discipliné et pourtant...Tous ne partageaient pas les idées des dirigents. Peut-etre aussi que celui-ci les avait chargé de faire emprisonner Eon et de se debarrasser des quelques temoins présents. La raison importait peu. A peine échappé des geoles lauciennes Eon prit soin de donner precisement ses instructions.

-Que tous les lauciens à vue soient éliminés. Ecumez le désert afin de se débarrasser des inconsciant osant s'aventurer hors de leur cité! Je me charge du reste.

Voila le plan calculé et tres rapidement mis en application par Eon. Même si les engagements ne comptaient peu du coté des coeurs des habitants des Plaines, bafouer le traité signé de la main du consul par lui meme était inacceptable. L'honneur ou tout simplement le désir de combattre...bah l'âme du combattant pour résumer. Au nom des Plaines et du dieu noir le Parti Laucien allait payer.

Le camp de fortune installé, le dispositif d'assault de la cité laucienne en place, le moment était venu de lancer ce qui allait s'averer une boucherie.

-Tout le monde en place! Je ne veux aucune pitié, aucun prisonnier. Je veux que les têtes tombent et que la nuit soit rouge!

Le signal avait été donné. Les archers en place lancerent leur assault. Les combattant à l'épée s'enfoncerent au centre de la cité laucienne et pénétrerent les chairs des cadavres encore debout. En quelques minutes cette cité hypocrite se transforma en cimetière. Ne restait plus qu'a plier s'en retourner.

-Qui à semé le vent, recolta la tempète. Que ces paroles traversent les dunes de ce désert. Que ces paroles traversent le temps. Nul personne n'est jamais resté impunie de son offense envers les Plaines.
édité au tour 2208 par Eon

Le coup à l'encontre du parti laucien était méticuleusement préparé ; nos intentions étaient aussi claires que notre haine envers ce peuple arrogant. Aucun d'entre nous n'éprouvait le moindre doute sur nos actions.

En observant les yeux d'Eon puis ses doigts raides glisser le long de la détente de son arc, je compris qu'aucune aide ne pourrait aider un peuple en si mauvaise posture. Les lauciens, fort de leur naïveté, étaient sans nul doute à cent lieux d'imaginer qu'en un retournement de sablier, leur monde s'écroulerait. Je compris que le message qui allait leur être envoyé serait sans précédent ; que notre puissance serait désormais reconnue et crainte par ces chiens durant longtemps. Je compris que ces cibles, armées de boucliers et d'armures impressionnantes, n'avaient pas conscience que le ridicule se porterait sur leurs noms.

Tant de précision, tant de volonté, tant de réussite dans cet acte ne pouvait être démentis par les opposants aux Plaines Nocturnes. Les cadavres broyés furent entassés devant le monument le plus honorifique de cette cité et puis ma main, pleine de sang et de fierté, vient placer un écriteau, clouté sur la tête du soldat le plus en hauteur : "Voici que je me balade dans ce village rongé par la terreur et les cris, voici que j'observe des bêtes dévorer les restes de leurs maîtres, voici que je brûle et que je pille à ma guise les richesses conservées avec tant d'avarice, voici qu'aucun Dieu ne me punit de mes actes... Ce jour ne sera pas oublier ! Vos larmes couleront..."

édité au tour 2208 par Aiolos

L'assaut sur Selvon fut aussi surprenant qu'implacable. En un instant, les puissantes portes du Parti furent réduites en monceaux de gravats par les catapultes, emportant la garde dans la mort. Les Haut-Juges eurent à peine le temps de rallier les survivants et les soldats en permissions que la horde avait déjà pénétré la ville. Ilsem assista à la scène du Palais sénatorial. Les catapultes continuaient de faire pleuvoir leur ondée mortelle sur la ville. La coupole du temple fut frappée de plein fouet et entraina toute la cathédrale dans sa chute. A ses pieds, les derniers soldats du Troisième Bureau etaient un dernier carré. Ilsem soupira.

- Ainsi s'achève le rêve...

Ilsem se saisit de son épée avec son bras faiblissante te descendit dans le grand hall du palais. S'y trouvaient les vestiges de l'élite du Premier Bureau, Akmar, quelques fonctionnaires paniqués et quelques hommes désarmés de Vayne.

- Messieurs! Montrez bravoure et honneur dans la défense de notre idéal! Allons aider nos frères!

Les soldats l'acclamèrent et se jetèrent avec lui hors du palais. Le petit groupe enfonça la formation d'Eon. La percée fut de courte durée et tout les compagnons du Consul avaient perdu la vie. Il restait seul. Les hommes d'Eon l'entoruaient en riant, les armes imprégnées du sang encore chaud des partisans. Ilsem vit le félon qui l'avait assailli: Eon. Il le chargea en hurlant.

- Pour le Parti, meurs!

A un mètre de lui, Ilsem se figea, les yeux exhorbités. Une flèche l'avait transpercé, celle du drow Mugen. Son sang s'écoulait de sa poitrine, emmenant la vie avec lui. Le Consul tomba à genou. Il pensa à son ami, Vayne, qu'il avait envoyé en mission avec quelques soldats du Parti.

- Tout repose sur toi désormais...

Sa vue se brouilla. Il voyait sa femme aimée, ses filles qui avaient disparu en même temps que leur mère, son père. Il sourit.

J'ai échoué... Père...

Il s'écroula.
Ilsem Nathaniel avait vécu.