Une nouvelle venue.

-« Mais quel enfer ! Cette chaleur va me rendre folle ! »
S’adressant à la bonne dans un soupir:
-« Il va falloir que je trouve un nouvel éventail , celui-ci ne va pas tarder à rendre l’âme. Un bleu, oui cyan ou aigue-marine irait très bien avec ma nouvelle robe.
- Laquelle madame ?
- L’Adrienne que j’ai acheté avant de partir.»
Puis prenant un air songeur
-« Espérons qu’il y ait au moins de belles boutiques dans ce « trou »… à défaut d’avoir un temps agréable… »

Voilà maintenant un mois qu’Eloïse avait entrepris ce voyage quittant ses terres natales au climat doux et tempéré pour ce désert il est vrai assez inhospitalier. Le chariot confortablement aménagé, était drapé de tissus aux couleurs chatoyantes, et son sol était recouvert d’un épais matelas de plume ainsi que de cousins en soies. Néanmoins le voyage commençait à se faire long et Eloïse s’impatientait. Elle était partie avec une partie de ses domestiques, et souhaitait disparaître, commencer une nouvelle vie. En effet cette jeune veuve dont le mari était mort d’une manière aussi violente qu’inattendu avait senti l’urgente nécessité de partir, et c’est ainsi que du jour au lendemain ses magnifiques appartements du centre ville se trouvant à deux pas du palais royal et des plus grands salons avaient été vidé et mis en vente.

Quoi qu’elle su qu’il n’y aurait rien de comparable au faste de sa vie d’antan, cette grande mondaine espérait retrouver à Dun-liath un semblant bonne société à laquelle se mêler.

Le convoi comprenant quatre chariots et une quinzaine de domestiques dont certains armés pour parer aux assauts d’éventuels bandits, arriva enfin en vue de la forteresse grise.
édité au tour 2043 par Eloise

Juste à ce moment, gabriel trainait sur les hautes murailles de la forteresse, encore en quête d'une bêtise quelconque. C'est alors qu'il aperçut l'étrange convoi. Il descendit les marche 4 à 4, tellement bien et vite qu'il se démonta la figure par terre aprés avoir loupé l'une d'elles.

Puis, faisant bonne figure, il alla accueillir les nouveaux venus

"Heu....bonjour ! Euh....a qui c'est, tout ça ? Qui vous êtes ? Et vous êtes qui ? Et qui c'est qui a tout ça ? Et vous venez faire quoi ? Hohéééé ! Y a quelqu'un ?"

Tout ce monde et personne qui lui répondait ! Et ben voila, il commença à bouder....

Arrivé devant une des portes de la forteresse le convoi fit halte. Eloïse s’empara de ses plus beaux bijoux et de sa plus belle toilette qu’elle s’empressa d’enfiler.
En effet la première impression n’est elle pas la plus importante ? C’était en tout cas une de ses convictions.
Alors qu’elle mettait la touche finale à sa toilette, elle entendit une petite voix aigue pressant ses domestiques de dévoiler leurs identités. Ces derniers ne parlaient pas encore la langue du pays et gardaient donc un silence religieux.
Enfin prête elle descendit d’un pas magistral (car mainte fois répété) les marches de sa voiture et se dirigea vers son interlocuteur.
C’est alors qu’elle aperçue un jeune garçon ne ressemblant pas vraiment à l’idée qu’elle s’était faite des habitants de cette région. Il devait être âgé d’une dizaine d’années, blond, les yeux bleus et la peau claire. Sûrement un étranger de passage pensa t-elle.
Voyant que personne ne daigner lui répondre il avait pris une posture et un air renfrogné qui ne manqua pas de la faire sourire.

Arrivé à sa hauteur :
-« Excusez les, mes gens ne parlent pas encore votre langue, il ne vous comprennent pas ».

Voyant qu’on portait enfin attention à lui le jeune homme pris un air plus détendu et la mitrailla une nouvelle fois de question.

Elle sourit de nouveau, on pouvait voir que décidément cet enfant l’amusait.

-« je me nomme Eloïse de Mont… » Elle marqua une pause, comme si elle hésitait à continuer. « …de Montcorget.»

Se tournant vers un garde. « Pourriez vous me conduire aux dirigeants de cette cité ? Je souhaiterai les rencontrer ».

Ce dernier regarda l’enfant qui fit signe à Eloïse, les yeux pétillant et l’aire espiègle, de le suivre…

"Houhou !!!"

Gabriel n'avait même pas eu le temps de répondre qu'une silhouette surexcitée faisait de grands signes du haut des remparts.
La personne descendit en courrant. Eloïse ne distingua au début qu'un ensemble informe de couleurs. Puis, alors que la personne se rapprochait, Eloïse put voir qu'il s’agissait d'une jeune femme qui portait une longue robe aux couleurs violemment incompatibles.

"On a une nouvelle liguée !! Coucou choupinette ! Moi c'est Aegyne, et toi ?"

Sans attendre de réponse Aegyne prit Eloïse dans ses bras pour l'embrasser sur les joues.

"Oh! Mais t'es pas venue seule. J'ai toujours dit que c'était plus simpa de voyager à plusieurs. Plus on est de fou, plus on rit."

Et sans attendre de réponse elle alla embrasser tout les gens d'Eloïse.

On ne voyait presque plus le petit elfe sous l écaille du dragon. Tout haletant sous le poids, il parvint tout de même à répondre à la nouvelle venue :

"Pouf pouf....vous cherchez le chef de la ligue ? Ben c est moi. Je suis gabriel, Commandeur des Chevaliers de l Ordre de Dun Liath. Enchanté de faire votre connaissance !"

Il était content, il avait sorti une jolie phrase et pensait avoir fait une bonne impression. Confiant, il continua

"Et vous êtes venue chez nous pour quelle raison, s il vous plait ?"


édité au tour 2045 par Gabriel

« Houhou ! »
Eloïse tourna dans la direction d’où provenait l’appel, et vit alors débouler des remparts une jeune femme s’agitant dans une sorte de robe multicolore de très mauvais goût. Arrivé à sa hauteur l’impudente s’empressa de l’embrasser comme si elle fut de sa famille.
D’abord surprise Eloïse lui rendit un sourire de circonstance puis s’empressa de s’éloigner de cette excentrique.

A peine avait elle fait quelques pas qu’un grand bruit la fit sursauter. Une elfe perchée sur un petit dragon blanc venaient de faire son apparition. Puis d’une voix vulgaire qui s’accordait parfaitement à l’horrible odeur qui se dégageait de ces deux êtres elle interpella l’enfant et lui lançât une écaille de dragon.
La "mégère" jeta un rapide regard à la suite d’Eloïse et prit un air dédaigneux.

Feignant de ne pas s’en apercevoir, la belle se tourna alors vers elle, et d’une voix douce qui se voulait paraître amicale lui dit :
-« Voulez vous que je vous fasse apporter un peu d’eau ? Il semble en effet que cette chasse vous ait grandement fatigué… Et je suis sûre que souhaiteriez vous rafraîchir quelque peu… » Sans attendre la réponse Eloïse détourna le regard.
-« Dans quel horrible endroit ai-je atterri … » pensa t-elle.

CÂ’est alors quÂ’une voix fluette attira son attention.
-« Je suis Gabriel, Commandeur des Chevaliers de l Ordre de Dun Liath. Enchanté de faire votre connaissance ! »
A ces mots Eloïse se retourna et se rendit compte avec stupéfaction de sa méprise. Ce gamin était donc le souverain de la forteresse !
Les joues rouges elle effectua une révérence.

-« Puisse Monsieur m’excuser de ma méprise, c’est un honneur et une immense joie que de vous rencontrer. Je suis venue dans votre cité dans le but de m’y installer quelques temps. »
Un magnifique sourire illuminait de nouveau son visage dÂ’ange.
édité au tour 2045 par Eloise

Le môme fit aussi un super sourire. Elle avait l'air sympa, cette dame ! Bon, pas top son chapeau, mais bon....

"Et ben pas de problème, madame, vous êtes chez vous ici. Si vous avez besoin de quelque chose, demandez, enfin si on peut, quoi... regarde la troupe qui suit Eloise...et pour tous vos amis, là, ben on va aussi tenter de leur trouver un endroit où se mettre, hein....

Bon, sur ce, je vais devoir y aller, car j'ai trés faim. Bon séjour à vous, madame !"

Et le voila parti en courant, comme à son habitude, vers on ne sait où.