Strange Love
Hrp : si ce rp choque les âmes sensibles, que les MJs veuillent bien mexcuser et effacer ce message.
[url]http://iacchos.olympe.free.fr/StrangeLove.mp3[/url] Ambiance....
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Il se retrouva au milieu de la pièce. Il navait pas eu conscience de sêtre avancé, le temps se mouvait par à coup, comme dans un rêve fiévreux. Ils ne parlèrent ni lun ni lautre. Il vit léclat de son regard mais elle baissa soudain la tête, découvrant son cou comme un loup en signe de soumission. Puis, avant même quil put réagir, répondre, essayer de comprendre, elle avait relevé la tête avec un regard mystérieux et sa bouche sétait emparée de la sienne.
Elle le mordit, violemment. Il jura, goûta son propre sang. Elle se mit à rire, fit mine de reculer. Il jura de nouveau, indiciblement excité, enivré, la saisit par le voile de ses cheveux pour lattirer vers lui. Et cette fois, tandis quils sétreignaient, il vit les paupières de Siriane se refermer, ses lèvres sentrouvrir, le battement au creux de sa gorge, et son visage à la lumière froide de la fenêtre, aussi blanc que sa tunique, comme un drapeau de reddition.
Il ny en eut point, pourtant. Nulle reddition. Il navait jamais auparavant fait lamour comme on se bat, chaque baiser, chaque caresse, chaque étreinte, chaque recul pour reprendre désespérément son souffle, deux armées qui sentrechoquent, le besoin de lautre impossible à démêler de la crainte furieuse de ne jamais refaire surface, de ne plus jamais retrouver le contrôle de soi. Elle le provoquait sans effort, sapprochait, le caressait, se retirait, revenait, détournait et baissait de nouveau la tête en ce mouvement bref et soumis long cou mince, jeune peau lisse et parfumée- et il éprouva un véritable choc de soudaine tendresse mêlé au désir. Il laissa échapper un grondement incohérent, la souleva de terre, la porta sur le lit. Elle le regardait, yeux levés vers lui, et la lumière qui sy reflétait en métamorphosait la nuance.
« Tu es sur ? »
Il demeura muet un moment, les yeux baissés sur elle.
« Très sur » Cétait terriblement vrai et en même temps terriblement inexact, car ou trouver une quelconque certitude dans lunivers ou ils vivaient ? Peu importe, se dit il.
Elle laissa glisser ses questions. Il la couvrit de son corps et elle le guida en elle aussitôt. Ses bras et ses jambes lemprisonnèrent, ses doigts glissés dans ses cheveux. Un murmure sans cesse répétés, des paroles rapides, avides, jusqu'à ce que ce souffle se fit plus régulier, terriblement urgent, comme le sien. Il devait lui faire mal, il le savait, mais il lentendit crier violemment alors que son corps se tendit en arc et le soulevait un instant, loin des contours brisés et des lignes chaotiques.
Iacchos vit alors des larmes sur ses pommettes, comme des diamants, et il sut, avec une certitude absolue, que, même consumée, telle une mèche ardente par le désir, elle rageait encore intérieurement contre la faiblesse ainsi revélée, elle enrageait de trahir ainsi létendue de ce désir.
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