RE: Passion et felonie
La nuit était tombée, et la journée navait pas été si mauvaise que cela au final pour Iacchos, même si Siriane était toujours en prison et son avenir encore incertain.
Rentrant dans les écuries, où il espérait y retrouver sous peu la jeune et jolie Ellenthiel pour sa leçon déquitation, le dresseur de chevaux était quelque peu perdu dans ces idées, rêvassant à la soirée qui lattendait avec la jeune femme. Néanmoins, alors quil approchait du troisième box il senti une odeur étrange, une odeur qui nétait pas habituel dans lécurie, et qui ne lui semblait guère agréable. Iacchos pensa quil sagissait sans nul doute de celle dune personne qui été passé peu avant.
Cest à ce moment là précis quil senti une personne bondir sur lui. Souhaitant éviter un geste de brusque de riposte, qui aurait risqué de blesser ou dassommer son assaillant, de peur quil sagisse de la demoiselle quil attendait si impatiemment (« dailleurs qui cela pouvait-il être dautre à une heure pareil dans les écuries » pensa Iacchos), le jeune homme se laissa faire.
Mais, cest alors que notre jeune et valeureux héro (oui cest le gentil pour une fois Iacchos alors cest lui le héro de lhistoire ^^) senti une main dhomme se plaquait sur son visage et la lame dune dague venir lui chatouiller la gorge, avec la douce phrase :
"Cela est pour dame Siriane..."
Comme cest étrange pensa dabord le jeune homme, Siriane menvoie comme cadeau un homme, pourtant elle devrait savoir depuis le temps que je préfère les femmes
Dun mouvement rapide et précis, le dresseur qui navait rien perdu de ses réflexes dassassin se dégagea sans aucun mal du malotru qui avait pris place sur lui, lui rappelant les joies des faiblesses physiques de la gente masculine.
Cest alors que Iacchos reconnu son pathétique agresseur, il sagissait de lancienne demi lopette delfe Earendur, qui avait pensé quen devenant un humain cela ferait de lui un homme
pathétique histoire en somme
Cest à ce moment là que Iacchos se mit à rire intérieurement. Son plan avait fonctionné, cela avait demandé du temps mais la lopette avait enfin craqué, et en voulant se comporter comme un homme avait commis une erreur qui allait le conduire à sa perte.
En effet, cela faisait maintenant un long moment que Iacchos souhaitait se débarrasser définitivement de ce cher Earendur, et cela pour des raisons purement stratégiques. Néanmoins, parfaitement conscient que la demi lopette bénéficiait à ce moment là dune très bonne réputation au sein du Royaume des Sables, Iacchos décida de ne pas lattaquer de front, et de forcer son adversaire à omettre la première erreur en lattaquant.
Pour ce faire, il a tout dabord accepté un superbe combat en arène quIacchos a fait exprès de perdre pour faire plaisir à Ellenthiel qui était lêtre auquel son adversaire semblait tenir énormément. Une fois cette première étape fini, Iacchos entama de suite la seconde étape, en se rapprochant dEllenthiel, et cela dans un double but, dune part de rendre la demi lopette fout de jalousie, et dautre part rendre suffisamment jalouse Siriane afin quelle manipule celui-ci de son coté pour le pousser à venir mattaquer afin de se venger de Iacchos.
Une fois tous les éléments en place il ne suffisait plus quattendre que la demi lopette se transforme enfin en homme pour causer sa perte et venir attaquer notre pauvre et innocent dresseur, qui navait rien fait de mal au final que de se montrer courtois avec la Dame Ellenthiel. Et ce jour était enfin arrivé ! Au moment où Iacchos commençait à désespérer, et pensait à mettre en uvre létape numéro 3 de son plan machiavélique, Earendur cétait enfin réveillé !
Ce plan était vraiment parfait au final, à un imprévu près, se dit Iacchos, en repensant à Ellenthiel
Iacchos se demanda alors rapidement ce quil convenait le mieux de faire. Si il se défendait sérieusement, son adversaire navait aucune chance de sen sortir, mais qui voudrait croire que le Ser Earendur est venu dans son étable lagresser afin de le tuer avec une dague ? Jamais personne ne croirait une telle histoire, et même si les gens le croyaient un doute subsisterait toujours dans leur esprit sur sa véritable innocence
Une seule solution souvrait alors à Iacchos : Jouer la carte du mort ! Mais en serrant son poing pour faire mine de se défendre le jeune homme se rendit compte quil avait du mal à le bouger. Une fraction de seconde suffit à lancien assassin pour comprendre que la dague avec laquelle il sétait fait chatouiller le cou devait être empoisonné.
Cela était très fâcheux pensa Iacchos, car sachant pertinemment que le poison ne pourrait tuer ce qui vivait en lui, son vrai visage risquait dapparaître au grand jour
Que faire alors? Se laissez battre et courir le risque dêtre démasqué, ou mettre une raclée à son adversaire et risqué de passer pour le vilain méchant ?
Priant pour que sa jeune médecin favorite ne soit pas trop en retard et puisse vite lui venir en le mettant à labri des regards indiscrets, Iacchos prit le risque de se laisser battre
après tout pour arriver à ses fin il faut savoir prendre des risques
Voyant son adversaire se mettre à foncer vers lui, avec au tant de grâce et dagilité quun labrador obèse, Iacchos contracta comme il pu les muscles qui nétaient pas encore engourdit par la drogue afin dencaisser les coups de la demi lopette, qui tapait avec autant de force quune jeune jouvencelle. Après quelques coups, Iacchos pris le parti de se laisser tomber en arrière, tombant au sol et faisant le mort, pensant que lorgueil de son adversaire lui ferait sans nul doute croire quil sétait écroulé sous ces coups et quil sen arrêterait là.
Entendant encore ce qui se passait autour de lui, Iacchos se dit intérieurement quil avait vu juste en entendant Earendur appeler à laide, voulant sans nul doute faire croire à un agresseur tiers, et pensant que son poison me tuerai.
Par chance pour le jeune Iacchos, la première personne à arriver à ces cotés fût la jeune et jolie Ellenthiel. Entendant quelle lappelait, le jeune dresseur préféra ne pas répondre afin dune part déviter que lautre abruti dEarendur comprenne la supercherie et risquerait quil sen prenne à la jeune femme pour la faire taire, et dautre part que la jeune médecin lemmène rapidement à linfirmerie pour le soigner mais surtout pour le mettre à labri des regards indiscrets