Mort loin de tous
La jeune voyageuse avait voulu prendre le large et voir si au bout de la grande plage de dunes de sables il y avait la mer...
Elle réfléchirait à deux fois, s'il y en a une prochaine, avant de partir à l'aventure sans ressources, sans aide, sans carte, sans rien.
Nalikham n'en faisait qu'à sa tête de toute façon.
Elle avait eu une chance inouï de trouver un bosquet qui la protégeait du soleil, lui permettait de se nourrir de cueillette et de se reposer.
Malheureusement elle y fit aussi sa première rencontre avec la mort. Non pas la sienne, mais celle d'un humain à peine plus vieux qu'elle.
Il semblait dormir au pied d'un arbre, mais il était plongé dans un profond coma.
Nalikham eut un sentiment de culpabilité fort, même s'il ne dura que peu d'instant, car elle n'avait aucune compétence pour le ranimer. Elle le contempla rendre son dernier souffle pendant 2 longues journées, puis l'enterra sans cérémonie ni sépulture: la tombe du perdu inconnu.
Elle se doutait que de toute façon il y aurait bien un prêtre quelque part dans le désert qui pourra le rescuciter.
La nature est plus forte que tout, et comme on ne se refait pas (elle aime bien cette phrase), Nalikham avait prit soin de mettre de coté les effets personnels du défunt et ses denrées, car elles pouvaient toujours resservir à autrui.
C'est sur des courriers sur lui qu'elle connut son nom : Snarvomian.
Peut-être qu'un prêtre saura quoi faire.
...
En y réfléchissant, Nalikham venait en quelque sorte de tuer pour la première fois. Elle ne savait pas combattre, n'en avait pas envie, n'avait même pas mis dans le coma et avait pourtant dépouillé si simplement un autre humain...
Elle essaya de penser que ça ne se reproduirait pas. Il lui faudrait pour ça trouver des compagnons de route et un abris plus sûr vite fait.