L'armistice

Ilsem avait reçu de nombreuses missives pendant ces deux derniers jours. On lui avait annoncé successivement la libération de Gabriel, la mort d'Earendur et enfin celle de Gabriel. Enfin, d'apparence. D'autres rapports plus précis faisait état de leur transfert vers des hopitaux de campagne où ils étaient dans le comas. Qui croire, il ne le savait pas encore. Il le saurait un peu plus tard. La résistance et les troupes combinées du Dun Liath et du Parti avaient libéré la cité nordique. Quelques irréductibles partisans de cet "Empereur" combattaient toujours mais la situation était irrémédiablement renversée en faveur de la Triple Entente. L'heure était aux négociations de paix et de restauration du Royaume du Nord.

Le Consul, désormais seul au pouvoir pour définir cette armistice, faisait face au Sénat. Devant lui se trouvaient ceux qui allaient avec lui définir les modalités de la paix devant les représentants de la Triple Entente: le Maître-Juge Garland, la Première Citoyenne Azelas, le trésorier Edonis, héros de la précédente guerre, le Cardinal Magnus, héros de celle-ci, et enfin, le Haut-Juge Mackaria. Les sièges vides étaient ceux de Mektubus, tombé au combat, et de sa soeur, Sylveline, dont la santé la retenait pour l'instant. ilsem espérait qu'elle pourrait se joindre à eux par la suite.

- Messieurs. Comme vous le savez, le sir Earendur est tombé au combat, tout comme Eon et Gabriel qui fut même torturé et mutilé. Nous nous retrouvons donc seul état encore dirigé normalement. Cela ne rendra pas notre tâche plus aisée, au contraire. Par contre, on m'informe que plusieurs des réfugiés se remettent lentement de leur blessure. Certains d'entre eux pourront nous aider à rétablir le pouvoir du Royaume en place. Pour se faire, nous allons organiser une réunion dans un campement au croisement de nos trois nations. Tout les membres dirigeants des trois nations seront conviés à discuter des accords que nous établirons et des modalités du choix du nouveau régent. Nous y établirons ensuite le tribunal où Earendur sera jugé pour ses crimes. Un message a été envoyé partout via nos pigeons voyageurs.

Vayne avait quitté la réunion interne au Parti pour se préparer au transfert des prisonniers de guerre. Il passa successivement devant ses hôtes de marque: Vicky, la traîtresse qui avait tenté, le corruptueur que la traîtresse avait amenée et enfin le despote vaincu: Earendur. Le fait qu'il se trouva au Quatrième Bureau et non dans les geôles du Dun Liath avait été caché à tous, y compris au Consul. Vayne et ses confrères du Dun Liath s'étaient mis d'accord pour éviter qu'on tente de le faire s'évader.
Il passa devant les geôles du corruptueur, en attente de son jugement, et de Vicky sans les regarder. Cette dernière lui jeta une malédiction après lui avoir dis qu'il était la raison pour laquelle le Parti entier était une prison.

Foutaises. Jamais un citoyen n'a été incarcéré avant elle! Elle est la seule qui était tombée sous le coup de la loi.

- Vous serez jugée quand nous aurons fini de réparer le tort que vous avez causé.

Il passa son chemin et s'arrêta devant la cellule d'Earendur. Deux gardes le surveillaient. Une jeune femme à la peau sombre et un homme d'âge mûr, un ancien habitant de Vera Cruz.

- Bonjour, Earendur. Et oui, vous n'avez d'Empereur que le nom que vous vous êtes donné. Ainsi donc vous voulez voir le Consul? Vous le verrez, lors de votre jugement.

Il entra et s'agenouilla devant lui. Il fit signe aux deux gardes qui partirent puis revinrent avec un plateau sur lequel étaient posés un bol de bouillie, une croche d'eau, un verre et un quignon de pain. La jeune fille le détacha. Ils se mirent en arrière et montraient leurs armes, histoire de dissuader Earendur de tenter de s'enfuir maladroitement.

- Je suis le Haut-Juge Mackaria. Nous allons apprendre à nous connaître. C'est moi qui aurait la charge de vous amener à la réunion d'armistice. En attendant, restaurez-vous. Il est encore tôt mais la route est longue. édité au tour 2123 par VayneMackaria

. édité au tour 2124 par AnirenNoreaTavanic

La jeune fille eut une moue de mépris. et dégaina. Vayne lui intima de rengainer son arme. Il connaissait ce genre d'homme et savait qu'il ne fallait pas lui répondre. Earendur voulait encore croire qu'il disposait de pouvoir aussi infime fut-il. Il ne fallait pas le confirmer dans ce sens, sans quoi le jugement serait stérile.

- Vous serez jugé pour meurtres multiples et crimes de guerre.

La jeune drow prit le plateau et partit.

- Avez-vous d'autres questions?

Oh. Une adepte des relations de ce genre? Quel charme!

Nouveau ricanement. Il semble serein...si on excepte ses blessures pas forcement bien soignée, sa mime fatiguée et ses vetements dans un etat pitoyable, il pourrait parraitre des plus tranquille. Il se penche en avant, envoyant son poids devans lui, tendant les chaines

Crimes de guerre? C'est vous qui avez declaré la guerre. Et qui par l'incompetence de vos generaux avez envoyé grand nombre de troupes à la boucherie. Et tué certains innocents au sein du royaume du nord. Et vous pretendez defendre le bien et la justice?

Vayne menotta Earendur, le visage impassible.

- Que je sache, vous fûtes celui qui fit usage de traître pour assassiner le Consul Nathaniel, vous fûtes celui qui tortura le commandeur Gabriel, vous fûtes celui qui tua Cellendhyl pour assouvir vos désirs de pouvoir.

Il se leva.

- Suivez-nous.

Pour les traitre, celui dont vous parlez m'a presque proposer de m'offrir la tête de votre consul sur un plateau. Vu la situation, je n'allez pas refuser.

Il se laisse menoter, dans la moindre resistance. Peut être la peur de se faire tuer s'il tente de s'enfuir. Ou la certitude de ne rien risquer à être emmené

Quand à Gabriel...vous ne m'avez pas laissé le choix. Vous auriez étés plus raisonable, il serrait resté en excelente santée. C'est vous qui m'avais contraint à faire cela.

Il a l'air tres serieux. Croirait t'il ce qu'il dit? Possible. Encore plus atteint que ce qu'il semblait?

Et quand à ce que vous appelez ma "trahison", sachez que les deux seuls Stark encore en vie ont participés à cette trahison. Quoi de plus comme preuve de legitimitée?

Vayne écouta patiement les dires d'Earendur et ne scilla pas.

J'en ai rencontré des centaines comme toi... Aucun n'avait de vrai courage à la toute fin.

- Si vous aviez tant de légitimité, la violence aurait été inutile. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas moi qu'il faudra convaincre mais vos juges.

Vayne se tut et emmena le despote. Ils passèrent devant la cellule des deux autres prisonniers. Vayne ignora Vicky, ne sachant la réaction qu'elle aurait en voyant celui à qui elle avait si facilement prêté allegance.

Le Lord, ainsi peut ont encore tout de même l'appeler, avançe dans le couloir menant à la sortie des geôles. Le sourire aux lèvres, il ne jette pas un seul regard en direction des autres cellules.

Votre justice sera corrompue. Vous ne voulez qu'une chose, m'envoyer sur l'echafaud. Et quand à notre legitimitée, nous n'avons pas votre ridicule "democratie" chez nous.