Tour : '15' Je suis un solitaire. Je l'ai toujours été
Les longues chasses me manquent, et parler longtemps est un effort auquel je suis peu habitué.
Je crois en ma lame, en mes sens, en ma prudence
Ces règles m'ont permis de survivre depuis ma plus jeune enfance, errant de tribu en tribu, recueilli par les uns, chassé par les autres. Je n'ai jamais connu mes parents. On me dit qu'ils ont été massacrés lors d'une embuscade entre paladins et vampires, mais ceci aussi se perd dans mes rêveries et dans l'oubli d'un enfant laissé cruellement seul dans un monde violent et hostile.
Nattendant plus rien du monde qui mentoure, jerre sans savoir ou je vais, implorant les dieux de maccorder une fin des plus honorables, rapide et indolore
Combien de fois ai-je tressailli à chaque bruit dans les immenses forêts bordant les terres d'adept ? Combien de fois suis-je resté immobile, trempé et grelottant, terrifié qu'un feu n'attire des créatures hostiles? La précarité fut ma demeure, la peur ma loi, la solitude mon bréviaire.
Seule la contemplation de la beauté des bois sous les reflets de la lune a su m'emplir de calme et d'apaisement. Le bruissement des branches sans fleurs, les vibrations qui parcourent l'humus comme un réseau de nerfs, et les couchers de soleil rougeoyants
La chasse fut comme un refuge pour moi, un passe temps dans lequel je me recroqueville afin de réfléchir sur le but de ma misérable existence
J'ai vu que la force donne souvent la main à l'intolérance et à la mort.
Mais...
Sous les voûtes végétales dun bois obscur, mon destin a basculé, scellant a jamais mon futur et cela irrémédiablement.
Une meute de loups sétait approchée de mon campement, les braises virevoltantes dans une légère bourrasque de vent les avaient attirées
Leurs yeux perçants déchiraient le voile de ténèbres qui sétait installé, épiant mes moindres faits et gestes, jétais leurs proies mais je néprouvais aucune peur.
Etait-ce du au fait que jen avait tué des dizaines ?
Ce soir la jétais comme subjugué par leurs mouvance, leurs techniques dattaque
Cest alors que le plus massif dentre eux me sauta violemment dessus déchirant ma chair sur lavant bras droit
Il me fallut un moment avant de réaliser la gravité de ma plaie, du sang noir coulait le long de mon bras
.
La fuite était la seule échappatoire quil me restait et je décidai de saisir loccasion
Morts
16Dépouilles
126Pixelicides
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