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Pas de personnage Saanne
Tour : '15' divinité personnelle : Arbre de la corruption (contrairement à ce qui est indiqué sur ma fiche)


[center]Sâânne est un vampire d’apparence juvénile, mais personne ne saurait estimer réellement son âge. Dit-on qu’il aurait traversé les ères de ce monde et aurait côtoyé les terres adeptiennes avant le cataclysme. Ce sont cependant des rumeurs que le chaman se complait à laisser épandre…
Sa silhouette éthérée dénote une carrure frêle d’un mètre soixante-dix pour cinquante trois kilos; Sâânne aurait une tendance au ridicule sur un champ de bataille, mais son détachement et sa sagacité lui rendent sa superbe en tout autre circonstance.

Ses iris lapis-lazuli sont marbrés d’or et virent à l’incandescence dans la pénombre. Elles siègent dans des orbites légèrement renfoncées, surplombées par des sourcils ascétiques qui parfont un faciès d’albâtre et vide d’expression, sur lequel tombe par franges une longue chevelure de cinabre.
Le teint lactescent de sa peau la rend luisante et diaphane, souvent couverte par d’amples robes aux tons rubescents et ouvertes sur son torse gracile. Un œil attentif pourra apercevoir une salamandre enchaînée tatouée au niveau du cœur. Ses doigts fins ne trahissent guère l’usure d’un labeur de roture, gantés par de longues mitaines de faille qui remonte à mi-bras.
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"***Sous la lueur pâle de l’astre nuit, un poing décharné vint percer la couche abrupte de sable fin. Les doigts osseux se décrispèrent lentement au contact de l’air, décrivant des gestes rudimentaires semblables à ceux d’un automate… Le heurt encore tiède du sol laissa présager à l’enseveli que la nuit n’en était encore à ses prémices ; faste signe pour le non vivant qui ne gardait de souvenir de la surface que les rudiments auxquels il était astreint, en l’occurrence une faiblesse létale face aux rayons solaires…

Après de nombreuses heures, un trou avait prit lieu et place de la dextre immergée. Les traces laissées sur la steppe impliquaient le dur effort que l’être avait dû accomplir pour ramper jusqu’à une cavité rocheuse située à quelques arpents de là.
Une excavation singulière au sein d’un amas rocailleux qui dénotait curieusement le cœur d’une nécropole. A juste titre, siégeait dans la même alcôve que le vampire, un cadavre desséché qui avait amorcé sa décomposition depuis de nombreuses lunes : une funeste compagnie…

Le jour ne tardait plus à reprendre son office et l’être affaibli n’avait d’autre choix que de résider ici au moins le temps de reprendre des forces. Fort heureusement, l’écosystème généré par la dépouille était une providence pour la régénérescence du vampire.
Ce dernier était couvert par des guenilles en loque, qui avaient tout du moins résisté à l’usure du sable et de l’humidité avec plus de succès que la chair ; en effet la seule différence probante entre lui et le macchab était la faculté de se mouvoir.
Seul un grimoire, enveloppé dans une étoffe de soie, avait été préservé des ravages du temps ; un simple manuscrit relié dans un cuir épais et dépourvu de seing. Une calligraphie sophistiquée décrivait des arcanes dans un langage sibyllin, mêlé à de nombreux symboles et compositions thaumaturgiques.

Plusieurs jours passèrent avant que le vampire ne quitte sa tanière ; le sang de coléoptère en plus d’être peu ragoûtant, n’offrait qu’à peine l’énergie pourtant nécessaire à la reconstitution d’un corps.
Durant ce temps, l’être n’avait d’autre loisir que le songe de quelques souvenirs épars d’un temps jadis, qu’un long sommeil avait dissipé avec une âpre amnésie. C’est peu dire qu’il ne resta de péremptoire qu’un vieux manuscrit et un corps flasque et efflanqué.
Et quel corps ! En dépit de certaines parcelles de chaire recomposée, il ne subsistait qu’une frêle musculature qui ne devrait plus trop évoluer à l’avenir. Cette silhouette peu imposante tant par la carrure que par la taille (1m70), manifestait tout du moins une éclatante chevelure de cuivre qui rappelait ; faisant fit de la crasse et du sang séché ; la toison d’un félin carnassier à l’apanage de ses pupilles acérées flottant sur un iris d’azur et d’or.
Sur le départ, le vampire s’arrogea de quelques effets appartenant à la dépouille qui n’en aurait de toute façon plus usage; particulièrement une dague de moyenne facture et un nom empreint sur cette dernière « S.Â.Â.N.N.E »."

























"***L’errance est la condition des reclus, et l’absence de civilisation, hormis les tombeaux et les ruines, rendait la steppe hostile à toute idée de sédentarisation.
Sâânne avait parcouru des lieux à la traque de petits rongeurs, reptiles et autres composants d’une chaîne alimentaire dont il était l’extrême ascendance. Les jours perdurés dans de nombreux terriers n’étaient en revanche source que d’une intense méditation suscitée par le manuscrit qu’il avait en sa possession.

Les premières pages consacrées à une table de traduction, tout aussi imprécise que laborieuse, offraient un méticuleux travail de reconstitution et de logique que seul un esprit nécrosé aurait la patience d’élucider.
Il y avait en tout une quarantaine de caractères correspondant à des concepts abstraits, à des mots élémentaires ou à des consonances particulières, récurrents tout au long de l’ouvrage mais mêlés à des centaines d’autres semblables. Ce corpus énigmatique et indigeste ne pouvait être issu que du même esprit fantasque qui essayait désormais d’en percer les secrets ; Sâânne en avait l’intime conviction.

Après plusieurs lunes apparaissaient à peu près clairement dans les prolégomènes les premiers récits d’une vaticination toute aussi farfelue que le monde dans lequel le vampire était plongé. Une prophétie annonçant le recouvrement par le sable de toute chose et de tout âge de ce monde, agrégée par des références archaïques et obscures à quelconques divinités ancestrales. Tout cela semblait d’un autre temps, comme le vieux débris qu’il était…

Plusieurs factums n’apportaient rien de concret et demeuraient incompréhensibles, notamment au sujet de systèmes politiques et idéologiques aussi absurdes que dépourvus d’intérêt.
Ce ne fut qu’après de nombreuses élucubrations que les mémoires abordèrent un concept métaphysique de permutation de corps et de croisement avec des entités animales tels les lycanthropes et, dans une plus pitoyable mesure, les centaures.
Pour la plupart inextricable, il demeurait en revanche une unique espèce issue d’une fusion entre un chaman et son avatar. Si les textes décrivaient vaguement les procédés de fusionnement, ils se heurtaient uniquement à des « à priori » sans aucune observation ni conclusion tangible.

Enfin, et pour achever les prémices du grimoire, une succession de cartes plus ou moins précises sur le méridional adeptien et les terres australes extérieures qui descendent jusqu’au littoral des mers chaudes.
Ce chemin tout tracé que suivait le vampire menait donc aux havres portuaires où il y trouverait certainement quelque chose en rapport avec le manuscrit et lui-même. En effet, sur chaque carte était seing un sceau tribal en forme de « S », le même qui était gravé sur la chevalière qui ornait sa fausse patte squelettique…"










"***Les havres du sud avaient été dans l’ancien monde un carrefour inévitable entre les terres adeptiennes et les contrées marchandes de l’au-delà des mers méridionales. Ils ne sont désormais qu’un canton isolé où convergent flibustiers, soudards et autres hors-la-loi désireux de faire fortune.
Quel bourg plus adéquat pour le vampire soucieux de trouver sang frais et marchandise à sa convenance ? Qui se soucis dans une tel lieu de la disparition de quelques catin quand il fourmille toute la vermine de ce monde ?

Sâânne avait été soucieux de préserver les secrets sa nature, les striges n’étaient plus choses communes pour ainsi dire et mieux valait éviter toute effervescence… Par un jeu habile était-il passé pour un être loufoque et excentrique, docte de récits fantasques et de promesses nébuleuses au sujet des trésors qui sommeillent dans la steppe.
Pour être plus précis, le sceau de la chevalière n’était autre que la preuve indéniable de l’appartenance d’un riche héritage :
Un coffre frappé de la même effigie avait été conservé au sein d’une famille d’honnête commerçant, transmis au fil des âges. Il se trouvait entre les mains d’un godelureau qui ne gardait des siens que le nom et la déconsidération des autres quidams de ce dème improbe. Aussi se trouva-t-il faire une goule on ne peut plus satisfaisante.
L’escroquerie et l’occultisme avaient été une grande source de profit pour faire gonfler la fortune du vampire ; ce dernier se trouvant être en un lustre à peine, l’un des plus riche personnage de la communauté. C’était alors dans le projet de regagner le désert et de poursuivre la prospection des richesses adeptiennes qu’il faisait colporter ragots et allégations pour drainer une harde de roublard à son service… "

















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Tour : '15'
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