Tour : '15'

Une Princesse.
Voilà ce qu’elle avait été, une petite princesse trop choyée, efflanquée de deux triplettes aussi pourrie-gatées qu’elle, Mélissandre et Féanor, et d’un ravissant petit frère aussi blond que leur père, Renald. Fille de Methusaleah Lannister, seigneur de Castral Roc et d’Élia Martell, princesse de Dorne, Pandora reçut dès sa prime jeunesse les valeurs de toute dame de naissance noble qui se doit : diplomatie, manipulation, fierté et arrogance.
Un cocktail haut en couleur qui n’aida pas à la simplification de la suite de son existence. Cette enfance trop parfaite connue une fin brutale, voir colossalement brutale pour la jeunette qu’elle était encore…
En effet, un Stark, cher ami de Methusaleah, se mit dans la tête mordicus de se marier avec une jeune femme semblait-il rencontrée subitement et, Dame Lannister et ses enfants devaient impérativement être présent aux coté du sieur pour la noce. Un convoi fut donc dépêché de Castral Rock en direction de Winterfell pour pouvoir faire acte de présence a la cérémonie. Cependant il y eu bien évidement (ce ne serait guère intéressant autrement…) une sorte de bug… De rencontre aléatoire non prévue dans le scénar. Une troupe armée jusqu’aux dents prit le convoi d’assaut et bien entendu, perça sa défense. Le chariot de luxe fut éventré puisque barricadé et les trois princesses, leur mère et Renald furent aux mains des combattants dont il faut le dire pandora n’avais aucune idée de l’identité…
C’est à ce moment précis qu’elle perdit toute trace de sa famille… Alors qu’elle avait la somme modique de 8 ans. Chacun fut séparé des autres et acheminé à son propre destin.
On ne peut pas dire que celui de Pandora Lannister ai été le plus reluisant de tous…

Une fois arrachée à sa famille et à ses jumelles, la jeune fille dégringola de princesse à esclave, sans somation et sans transition. Et la prise de conscience soudaine de la dureté et de la cruauté du monde qui l’entourait sans coussins de velours pour l’amortir n’a pas été une réelle partie de plaisir vous pouvez le croire. Ravalée au rang d’esclave, vendue de maître en maître jusqu'à cet homme… Au service de qui elle resta jusqu'à il y a peu de temps… Au service de qui elle resta près de 6 ans… Le comte Strad Von Zarovitch.

Un homme (enfin si on peut appeler ça un homme… Un individu masculin aux dents pointues ayant un goût prononcé pour l’hémoglobine quoi…) à la fois dangereux, angoissant et séduisant… Tantôt cruel et violent, tantôt aimable et doucereux… La jeune femme était constamment avilie portant en permanence la marque de sa servitude : Un collier de métal finement ouvragé encastré dans sa chair auquel était fixée une solide chaîne cloutée. Elle n’était pas la seule domestique au service du comte bien entendu… Malgré tout, son entêtement particulier et son caractère borné congénital procurait tellement plus de plaisir au saigneur lorsqu’il la forçait à plier… Le sadisme que voulez-vous… (huhu… Ahum pardon j’m’égare…)
Son maître buvait son sang de temps en temps comme une petite sucrerie en plus dont on se gaverait parfois sans plus, mais elle ne touchait bien sur jamais au sien… Puis une nuit, le vieux vampire, jouant à tourmenter la femme qu’était devenue Pandora, arrêta brusquement son babillage pour pousser un cri strident. Une sueur ensanglantée se mit à poindre à son front et il du s’asseoir pour ne pas chuter. Apres un court instant de silence il appela son fidèle bossu (ya toujours un fidèle bossu dans ces cas la…) et d’une voix de fin du monde lui annonça la fin du notre, avec quelques autres instructions que Pandora ne comprit qu’un peu tard. Traînée jusqu'à la table de sacrifice de son saigneur, les yeux rivés sur les petites rayures d’ongles pleines de sang séché qui ne cessaient d’augmenter, elle fut attachée bras écartés sur la pierre sombre. Le comte s’approcha alors, la mine fiévreuse…
[I]« Il faut croire petite chérie que nous aussi avons un instinct de conservation… »[/I]
Et le terme même employé le fit rire
[I]« Oui de conservation… Qu’au moins si je succombe, tu répandes encore… et encore… notre sang. »[/I]
Et deux canines d’ivoire virent percer la tendre peau de la jeune femme, dans le cou. Juste la ou ça palpitait encore… Le corps Pandora mourut dans d’atroces convulsions et ses battements de cœur laissèrent place à un silence de… mort.
Mais c’était peut être bien peu de chose par rapport à la suite… Car le don de perception de Strad s’il ne l’avait protégé du cataclysme l’avait en revanche bien informé. Et sa toute nouvelle descendance, elle, avait bien survécut.



Deux yeux noirs s’ouvrirent sur un désert vide. Un collier de fer enchâssé dans la chair et une longue chaîne cloutée a son coté.